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Les fermes mixtes pour renforcer la sécurité alimentaire : une étude de cas sur la production de lait au Kenya

À l'occasion de l'Assemblée Générale de l'EWA-BELT, tenue le 24 septembre 2024, à Spazio Cairoli à Milan, Professeur Gianni Matteo Crovetto, professeur au Département des Sciences Agricoles et Environnementales - Production, Paysage, Agroénergie à l'Université de l’État à Milan, a abordé le thème du développement des fermes mixtes pour implémenter la sécurité alimentaire. Il a aussi présenté une étude de cas sur la production laitière menée au Kenya par l'Université de l’État à Milan.


Crovetto a affirmé que les fermes mixtes, composées de cultures et d'élevage, contribuent davantage à la sécurité alimentaire que les fermes uniquement céréalières. Il a expliqué que l'élevage fournit des aliments très nutritifs, car les animaux extraient ces nutriments de ressources non comestibles pour les humains, telles que les pâturages, les fourrages, les sous-produits ; c’est pourquoi il s'agit d'un véritable exemple d'économie circulaire.


The main issue regards the fact that there is not enough land and self-produced forages to feed the livestock: as a consequence, the purchase of feeds is necessary to keep breeding animals. Professor Crovetto added that human beings need to be fed and since the population keeps growing, an improvement of the production efficiently for both crops and livestock while respecting sustainability for the environment is necessary.


Le problème est qu’en Kenya il n'y a pas assez de terres et de fourrages produits localement pour nourrir le bétail, c’est pourquoi les agriculteurs nécessitent acheter des aliments au marché pour maintenir les animaux. Crovetto a ajouté que les êtres humains doivent être nourris et comme la population est en train d’augmenter, une amélioration de l'efficacité de la production tant pour les cultures que pour le bétail, tout en respectant l’environnent, est nécessaire.


Un projet de traite laitière de trois ans a été mené dans le comté de Kiambu (au nord de Nairobi) au Kenya, qui au lieu d'être une expérience, pourrait être défini comme une enquête. L'agence de financement était l'Agence Italienne de Développement, la DW était Caritas Italie, et d'autres ONG telles que Selim (Milan) et Caritas Nairobi ont participé à l'étude. L'Université de l’État de Milan a été incluse pour étudier les fourrages et améliorer l'alimentation des vaches.


Les bénéficiaires du projet étaient 2, 000 petits agriculteurs de 800 villages différents, comme expliqué par Crovetto, la zone d'étude était donc assez vaste.

Le Kenya a la plus haute consommation de lait par habitant, avec plus de 120 litres par an et par personne, et on prévoit qu’elle atteindra plus de 200 litres d’ici à 2030.


Le principal problème du Kenya, et aussi celui rencontré pendant l'étude, concerne les petits agriculteurs, car les ressources sont insuffisantes pour toute la population.


En outre, une ou deux hectares produisent plus de 80 % de la population en lait. En conséquence, les agriculteurs ne parviennent pas à produire suffisamment de fourrages et de produits, ils doivent donc les acheter sur le marché, car la demande ne peut pas atteindre l'offre. En effet, la production peut atteindre en moyenne 6 à 8 kilogrammes de lait par vache par jour, ce qui est insuffisant compte tenu de la demande.


Ce qui contribue à tout cela, c'est aussi une durabilité et une efficacité environnementales insuffisantes, un accès limité à l'énergie propre, le manque de connaissances et de ressources pour l'utilisation des déchets animaux, en raison également de la mauvaise connaissance des systèmes de stockage de l'eau.


Un autre problème concerne la gestion du bien-être animal et l'absence d'un système formel et fixe de collecte du lait avec les entreprises locales. En fait, le Kenya n’a pas de système pour collecter toute la production de lait ni la capacité de transporter de grandes quantités vers le marché. En conséquence, les agriculteurs dépendent entièrement des acheteurs.


Crovetto a expliqué que 65 % de la matière sèche était achetée sur le marché, et qu'elle était de mauvaise qualité et très coûteuse, ce qui faisait qu’un tiers seulement de l'alimentation animale provenait de la ferme.


Les chercheurs ont réalisé que pour améliorer l'efficacité de la production, ils devaient passer à des fourrages plus nutritifs. De plus, ils auraient dû commencer à intégrer des compléments protéiques tels que le soja, le tournesol et le colza, qui sont essentiels.

Les résultats obtenus ont été positifs, car, au cours des trois ans, ils ont réussi à augmenter la production de lait, passant de 8 à 14 kilogrammes de lait par jour.


Ce qui a été encore plus bénéfique, c’est qu’ils ont adopté 30 petites installations de biogaz, chacune produisant 60 ou 70 kilogrammes de fumier tous les deux jours comme substrat. Ainsi, ils ont pu fournir du gaz et de l'énergie pour les familles grâce au biogaz.


Non seulement ces améliorations ont été réalisées, mais un système de collecte du lait et de transport vers le marché a également été conçu. Ils ont même amélioré le système de stockage de l'eau, des distributeurs automatiques de billets ont été installés, et grâce à Boda Boda (service de taxi local), ils ont pu collecter plus de lait dans la région et en augmenter la valeur.

 

En conclusion, les fermes mixtes sont plus précieuses et prometteuses que les fermes agricoles simples. De plus, indépendamment de la taille des terrains et du nombre d'animaux, l'efficacité de la production tant pour les cultures que pour le bétail doit être améliorée. Un soutien technique doit être associé à l'éducation, à l'information et à un autre type de soutien financier, par exemple le microcrédit. En outre, les actions locales doivent être alignées sur les lignes directrices nationales pour garantir un soutien au niveau institutionnel. Ces changements ont non seulement amélioré l'autosuffisance alimentaire des ménages, mais aussi renforcé la sécurité alimentaire pour le pays.

 

Researchers realized that if they wanted to improve production efficiency, they needed to switch to more nutritious forages. In addition, they should have started to integrate protein supplements such as soybean, sunflower, and rapeseed which are essential. The results achieved were positive, as over the three years researchers were able to reach a higher milk production: from 8 to 14 kilograms of milk a day.


What was even more beneficial is that researchers adopted 30 small biogas plants, each with 60 or 70 kilograms of manure every two days as a substrate, and they were able to provide gas and energy for families thanks to biogas. Not only these improvements were made, but also a milk collection system and transportation to the market were projected. Furthermore, the water storage system was improved, ATMs were provided and the Boda Boda (local taxi service) so that they could collect more milk in the area and raise the value of the latter.

 

In conclusion, mixed farms are more valuable and promising than simple crop farms; moreover, independently of the field size and the number of animals, the production efficiency of both crops and livestock must be increased. Technical support must be paired with education, information, and another way of financial support, for example, microcredit. In addition, local actions must be aligned with national guidelines to ensure support at the institutional level. These changes not only increased household food self-sufficiency, but also promoted food security for the entire country.


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